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Astredhor Les substrats, supports d'innovations et de questions

Les journées techniques de l'Astredhor, Institut techniques de l'horticulture, se sont déroulées à Orléans les 18 et 19 janvier.

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Les journées techniques de l'Astredhor, Institut techniques de l'horticulture, se sont déroulées à Orléans les 18 et 19 janvier.

Plus de 200 personnes ont répondu à l'appel de l'Astredhor, pour la dernière édition des journées techniques, organisées tous les 2 ans en janvier sur un thème technique précis. Après l'écoproduction, en 2010 à Nancy ou l'énergie en 2008 à Brest, c'est cette année les sols et substrats qui ont fait l'objet d'exposés techniques, de débats et d'échanges. Sans surprise, les principales thématiques explorées ont porté sur la tourbe et les questions environnementales qu'elle pose, la mycorhization, et surtout la fertilisation organique et son comportement dans les substrats.

Les journées ont été ouvertes par Jacques weber, économiste et anthropologiste, qui a rappelé la nécessité de mieux valoriser les services rendus par la nature. Il a amené chacun à s'interroger sur ses pratiques, sur les prélèvements que nous effectuons aujourd'hui, à très grande échelle sur notre environnement et leurs conséquences sur la biodiversité et donc sur l'équilibre de nos écosystèmes.

Dans sa phase concrète, on peut retenir que la première journée technique n'a pas permis d'apporter de vraie réponse à la question de la durabilité de la tourbe. On exploite une infime partie de son potentiel, pour partie seulement dans le but de faire des substrats et on pourrait à ce titre considérer que le prélèvement est indolore. Mais, réien n'était aussi simple, ce produit se renouvelle si lentement que des prélèvements prolongés ne peuvent être considérés comme insensibles. Pour ce qui est des mycorhizes, les intervenants ont insisté qu'un substrat ne peut être mycorhyzé, mais peut seulement contenir des composants des champignons susceptibles de favoriser la relation étroite entre le mycelium et la racine qui viendra se développer dans ce substrat, ce qui constitue la définition même de la mycorhization. Pour ce qui concerne la fertilisation organique, aujourd'hui, on commence à maîtriser quelques itinéraires techniques, les stations de l'Astredhor en ont testé plusieurs, mais personne ne peut encore vraiment préciser comment cette fertilisation se comporte vis-à-vis du substrat et de la plante. Bien des points, en particulier les dates d'apports pour que la plante soit toujours correctement fertilisée, sont encore à élucider.

En fin de journée, la table ronde finale, sur le thème des « Substrats de demains » a permis d'approfondir ces questions, et den aborder une autre également cruciale : comment trouver un substrat qui puisse satisfaire à la fois le producteur et le consommateur, sachant qu'actuellement, les substrats de culture ne conviennent pas toujours au consommateur final, parce que trop drainant et trop exigeant en eau et fertilisants pour le jardinier.

P.F.

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